samedi 13 avril 2013

Contrôler la spéculation financière...



Il existe un constat inquiétant : les transactions financières sont bien plus nombreuses que les transactions d’ordre économique. Ainsi, les flux financiers dépassent allègrement les échanges de biens et de services.

L’histoire, qui se répète, nous démontre qu’il faut donc instaurer un contrôle étroit des banques.

Mais nous devons aussi lutter contre les monopoles et les oligopoles. De même, il est impératif de soutenir la suppression des paradis fiscaux.

L’harmonisation fiscale est indispensable mais c’est aussi au niveau européen que l’on arrivera à lutter le plus efficacement contre les paradis fiscaux, par exemple en conditionnant l’accès à l’espace européen.

lundi 8 avril 2013

La relance de l'Europe économique


      
Il serait possible de relancer la productivité par des réformes structurelles : secteur des services, transports propres, politiques urbaines, aux moyens d’emprunts européens. La mise en place d’un impôt européen (taxe carbone aux frontières ou taxe sur les transactions financières) dans le cadre d’un budget fédéral pourrait y contribuer. Une taxe sur les émissions de carbone n’est pas seulement un instrument au service de la protection de l’environnement, mais également une opportunité essentielle en faveur d’une politique fiscale efficace.

 La Commission avait un temps souhaité encourager la recherche et les transports, avant de revoir ces objectifs à la baisse. Or, ces deux politiques sont essentielles à l’avenir de l’Europe à long terme. Il s’agit d’un enjeu stratégique essentiel qui touche de nombreux domaines : industries, aéronautique, défense… Il faut avoir une vision d’avenir pour l’Europe, et pas seulement agir au coup par coup, dans l’urgence ou à court terme.

 Il faut aussi lutter contre la concurrence fiscale interne afin de construire un modèle social à l’échelle du continent. Par exemple, l’impôt sur les sociétés dont une partie pourrait naturellement être reversé au budget européen.


 Une fois de plus, la solution est au niveau européen, pas seulement au niveau de la défense des intérêts des seuls Etats. Mais pour mener des politiques ambitieuses il faut des moyens.

dimanche 7 avril 2013

Dettes des Etats et politique de rigueur : quoi en penser ?

                         


Il serait opportun de mutualiser, ou au moins en partie, les dettes de la zone euro. Cette solidarité est essentielle et entraînera une baisse des taux d’intérêt. Ce qui implique aussi une coopération entre la Commission européenne et les budgets nationaux.

 

Les emprunts d’Etat doivent être mutualisés dans le cadre d’une politique de responsabilité au sein la zone euro. Une unification des règles bancaires est tout aussi indispensable.

 
La mise en place d’euro-obligations s’impose progressivement afin d’attirer un plus grand nombre d’investisseurs en Europe. C’est le moteur de la croissance.
 
En effet, la politique de rigueur menée seule entraîne inéluctablement une récession, donc du chômage, une baisse de la consommation et une crise sociale et économique encore plus importante. Actuellement, l’Union européenne compte plus de 26 millions de chômeurs. Les difficultés sont à la fois économiques et sociales accompagnées d’une défiance à l’égard de la politique.
 
L’austérité et la rigueur seules ne résoudront rien quand on sait qu’avant la crise des Etats comme l’Espagne ou l’Irlande étaient en excédent budgétaire et leur taux de dette/PIB était faible.

L'Union économique doit s'accompagner d'une Union politique. Jamais la Grèce et l'Espagne n'auraient connu de telles difficultés si des transferts fiscaux de l'Etat fédéral avaient été possibles.

mardi 2 avril 2013

Vers une Europe politique et sociale !




Il convient tout d’abord de constater la crise démographique qui touche l’Union européenne et que les nouveaux entrants ne semblent pouvoir combler. Selon certains experts, plusieurs dizaines de millions de migrants seront nécessaires pour compenser les pertes démographiques sur le marché de l’emploi.

 
Parallèlement, lutter contre la pauvreté est essentielle car celle-ci entraîne souffrance, conflits, mauvaise santé, absence d’harmonie sociale. Parvenir à une plus grande justice sociale est indispensable.


Evidemment, cette Europe politique exige des Etats qu’ils apprennent à travailler davantage ensemble. Ils doivent dépasser les discours revendiquant exclusivement la fierté nationale.


Bref, il faut dépasser le cadre révolu des institutions régentées essentiellement par des Etats. Il est temps d’inventer des institutions véritablement démocratiques, représentant les choix des citoyens.


L’Union européenne doit représenter l’ensemble des Etats au sein des organismes internationaux comme le FMI, l’ONU… Au même titre qu’une diplomatie européenne, nous devons mettre en place une armée européenne.

lundi 1 avril 2013

Pour un vrai budget communautaire !


Il est impératif de prévoir un véritable budget communautaire (de 5% à 10% du PIB européen au lieu des 1% ou un peu plus actuel (25 fois moins que les Etats-Unis !) et alimenté essentiellement par les contributions nationales) afin de développer de véritables politiques communautaires, ambitieuses et solidaires, tout en préservant une autonomie des budgets nationaux. La garantie de l’Union, dans ces conditions, éviterait d’ailleurs la défaillance de tout Etat membre.


Ainsi, aujourd’hui, le budget européen répond à des exigences nationales au lieu de prendre en compte des nécessités européennes.

Le 8 février 2013, après 24 heures de négociations, l’Union européenne a trouvé péniblement un accord sur le budget 2014-2020, pour la première fois en baisse. Il s’agit donc bien d’un budget d’austérité (à peine 1% du PIB européen!).

Les politiques traditionnelles de l'UE (politique agricole commune et cohésion) ont été préservées, mais les ambitions initiales concernant les dépenses dites d'avenir (amélioration de la compétitivité, recherche, innovation, réseaux de communication, etc.), ont été revues à la baisse.

Une enveloppe de 960 milliards d'euros de crédits d'engagement a été prévue, en baisse de 3,4% par rapport au budget 2007-2013. Pour mémoire, l’Union prévoyait en 2012 un "pacte de croissance" de 120 milliards d'euros d'investissements. Nous sommes loin des ambitions affichées même si l'enveloppe consacrée aux politiques d'amélioration de la compétitivité et de soutien à la croissance et à l'emploi est augmentée de plus de 34 milliards d'euros, à 125,6 milliards. Néanmoins, la Commission européenne avait initialement proposé 164,3 milliards…

Les crédits de paiement ont été adoptés à hauteur de 908,4 milliards d’euros, donc inférieurs aux crédits d'engagement et sans préoccupation du déficit, ce qui semble encore moins sérieux. Bien entendu, chaque camp national fanfaronne encore avoir atteint ses objectifs. Néanmoins, le Parlement européen a pu faire entendre sa voix le 13 mars dernier en adoptant une résolution très critique de ce compromis, demandant notamment une augmentation des ressources propres et une révision à mi-parcours de ce cadre budgétaire.