La Journée mondiale
de la Paix, le 1er janvier 2014 sera placée sous le sceau de la
Fraternité, si chère au Pape François. Le franc-parler de celui-ci, sa ferveur,
son énergie ne passent pas inaperçus. Il joint la parole aux actes via son
engagement de longue date.
Son discours, qui
paraît faussement à rebours de la marche actuelle du monde, touche pourtant le
plus grand nombre car son constat semble juste. Beaucoup se reconnaissent dans
la « mondialisation de l’indifférence »,
les combats dans le domaine économique et financier provoquant la destruction
de vies, des familles et d’entreprises. Il prône un partage intelligent des
richesses et surtout en appelle à « des
citoyens responsables ».
Il déclare ainsi que « le nécessaire réalisme de la politique et de
l’économie ne peut pas se réduire à un technicisme privé d’idéal qui ignorerait
la dimension transcendante de l’homme. Sans cette ouverture, l’activité humaine
s’appauvrit, la personne est réduite à un objet à exploiter… ».
Son discours dépasse
largement les religions. C’est pour cette raison que son message résonne autant
et que sa popularité est si importante. Il touche les foules et, bien plus,
parle au plus profond de nous-mêmes, quelles que soient les croyances, les
origines ou les pays, ces derniers ayant aussi, selon le Saint-Père leur propre
responsabilité. Il a un discours fédérateur, nouveau pour notre époque qui ne
peut laisser indifférent.
Ce souffle nouveau,
qui animera la Journée mondiale de la Paix, pourrait être l’occasion de formuler
le même vœu à l’égard des Etats et des citoyens européens, et de voir ainsi
émerger une responsabilité individuelle et collective dans ce destin européen
qui appelle un nouvel élan, dont les élections européennes de 2014 seront un
indicateur instructif.