Les élections européennes de 2014 n’auront fait l’objet d’aucune
surprise. A croire que tout était programmé, pour toutes les parties. Triste
pièce de théâtre où même la montée de l’extrême droite était prévue. Pas de débat,
ou sans fond, pas d’analyse, pas de pédagogie ou alors toujours les mêmes
rhétoriques auxquels plus grand monde ne croit !
Il ne faut surtout pas céder à la facilité intellectuelle de
croire que les critiques adressées à l’Union européenne sont formées uniquement
par des anti-européens ou des nationalistes. Loin de là, la réalité est plus
subtile. D’ailleurs, nous dirons même que l’Europe telle qu’elle se construit aujourd’hui
est « l’œuvre » désormais d’une minorité, animée par la finance. Minorité
invisible…
Le philosophe ALAIN disait qu’il fallait « s’intéresser
à la politique sinon nous le regretterons cruellement ». C’est l’affaire
de chaque citoyen ! Et nous allons nous y employer !
Il faut évidemment dépasser le clivage droite/gauche. Les
citoyens ne veulent plus de ces clivages ni de l'alternance. Ils voient bien
que l'une ou l'autre n'apporte aucune solution. Ils constatent aussi que les
politiques cherchent souvent le pouvoir, un mandat pour le conserver et ne
surtout pas partager leurs prérogatives.
Résultat des élections européennes : abstention et victoire
du FN ! Indifférence/colère et colère !
Il faut en tirer les leçons. Et accepter le verdict !
Respecter tous les électeurs, abstentionnistes ou non, quel que soit le vote.
Encore une fois, il faut aller à la rencontre des citoyens,
échanger, construire ensemble, sans clivage politique.
L'approche citoyenne doit se faire sans objectif électoral,
uniquement avec l'intention de construire une participation citoyenne, qui
vienne de la base et non de politiques trop éloignés de la réalité. Bref créer
un véritable réseau sur tout le territoire d'initiative citoyenne.
Pendant cette « relative pause estivale », je vous
conseille la lecture de l’ouvrage remarquable de J.M. PELT et P. RABHI : « Le
monde a-t-il un sens ?». Le principe d’associativité, prenant le
contre-pied des sacro-saints principes de compétitions et de dualité, est mis
en avant et expliqué avec pragmatisme. Je finirai, pour illustrer nos propos
par ce passage : « Avec ses
guerres apocalyptiques, l’Europe a montré de façon magistrale à quoi peut
conduire le principe de fragmentation. Une main tendue aux vaincus de la
première déflagration aurait probablement évité la deuxième. On ne mesure pas
assez la puissance extraordinaire de la bienveillance. Au lieu de cela, il a fallu
prolonger pour les uns la délectation de la victoire, pour les autres les
affres de l’humiliation. Ce qui a préparé le terreau de la revanche. La
coopération, en l’occurrence, aurait démontré l’existence d’une intelligence
unificatrice dont la communauté humaine est peu pourvue, qualité de plus en
plus indispensable à l’évolution positive du genre humain ».
Faisons de cette intelligence les fondements solides de notre
mouvement citoyen de demain, à l’échelle de l’Europe et du monde.
Bonnes vacances !