Page d'accueil

Le 24 mai 2014, les français choisiront 74 députés européens. Les élections auront lieu au suffrage universel direct, selon un scrutin proportionnel de liste. Le taux de participation en 2009 en France était de 41%, en baisse constante par rapport à 2004 (43%), 1999 (47%) et antérierement. La France se situe d’ailleurs dans la moyenne européenne.

Le désaveu des citoyens à l’égard de l’Union européenne est indiscutable. Chacun le déplore. Mais que fait-on concrètement pour changer la situation ? L’impression d’impuissance prédomine. Tout observateur attentif constate un déficit démocratique dont le fossé se creuse entre le citoyen européen et les institutions, européennes et nationales.

Les députés européens ne sont guère connus, hormis peut-être ceux qui sont en tête de liste pour le temps d’une élection, ou quelques personnalités qui se manifestent, et encore pour des raisons étrangères à leur mandat.

La mise en place de listes n’aide pas, en effet, à la reconnaissance des députés. Au final, nous apprenons uniquement le nom des partis qui seront représentés au Parlement européen, en ignorant le nom de nos représentants, élus en France dans le cadre d’un découpage en huit grandes régions.

Mais, si nous ne connaissons pas « nos » députés, ces derniers ne rendent pas non plus véritablement compte de leurs actes. Tout cela associé à un flou dans le fonctionnement de l’Union européenne et de ses institutions et le constat de déficit démocratique prend tout son sens. Si les choses restent en l’état, le malentendu entre le citoyen et l’Europe se manifestera un peu plus jusqu’à une incompréhension irréversible.

Le malaise est palpable et nombreux sont ceux qui souhaitent voir rapidement un changement. Les élections européennes 2014 représentent évidemment une occasion majeure de contribuer activement à cette évolution.

Ce blog représente un espace d’échanges dans lequel chacun est invité à exprimer ses idées afin, éventuellement, de les reprendre si elles répondent aux objectifs et aux grandes lignes fixés sur ces pages. Toutes les propositions qui seront discutées et adoptées par le plus grand nombre devront être être défendues devant les institutions européennes.

A contrario, le parlementaire européen doit rendre compte devant ses électeurs des décisions prises au Parlement européen, à la fois par le biais outils internet, au moins de manière hebdomadaire, et régulièrement sur le terrain (tous les mois par exemple) aux moyens de conférences/débats.

L’Union européenne doit ainsi afficher un autre visage, d’autres perspectives de solidarité, de démocratie et de responsabilité.

Elle doit être solidaire et afficher une vision humaine. Nous écartons ici toute opinion partisane. Nous ne faisons pas non plus uniquement référence aux aspects sociaux. Nous faisons référence à cet esprit de solidarité insufflé par les Pères fondateurs, à une communauté de destins. Mais il ne doit pas s’agir exclusivement d’un rapprochement entre Etats mais bien et surtout d’une solidarité entre les citoyens de l’ensemble de l’Union, dans l’intérêt de chacun. C’est une des particularités de l’Union d’afficher des ambitions neuves, inédites, différentes des logiques internationales.

Indéniablement, il faut une Europe plus démocratique, ce qui passe par une évolution de ses institutions, notamment du Parlement européen. A nouveau, il faut tenir compte du citoyen européen, lui donner la possibilité de s’exprimer, notamment par l’intermédiaire des députés et des collectivités territoriales. A ce titre, les députés doivent rester proches de leurs électeurs et garder constamment le contact, aux moyens de réunions périodiques, d’internet, d’échanges.

L’Union et ses représentants doivent enfin être conscients de leurs responsabilités, c’est-à-dire ne pas se contenter de déclarations d’intention, de constats et de discours même s’ils ne sont pas dénués de fondements. Elle a vocation à affirmer ses ambitions économiques, sociales et politiques et à adopter les décisions afférentes.