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Le 21 mars 2014, le premier ministre ukrainien, Arseni LATSNIOUK, a signé
le premier volet de l'accord d'association entre son pays et l'UE. Négocié
entre 2007 à 2012, l'accord d'association entre l'UE et l'Ukraine n'inclut pas pour
autant de perspective d'adhésion à l'UE pour l'Ukraine.
L'accord prévoit une coopération avancée dans différents secteurs, dont la
politique extérieure et la politique énergétique et nucléaire. Un chapitre
entier est aussi consacré à la création d'une zone de libre-échange. Ces
différents dispositifs doivent, de plus, être renforcés par des négociations
sur la libéralisation du régime des visas.
Dans le même temps, l'occident a privé ce lundi 24 mars
la Russie de G8 devant se tenir à Sotchi. Il est remplacé par un G7 à
Bruxelles, sans la Russie donc, tandis qu'une exclusion définitive du G8,
évoquée avant la réunion, n'a finalement pas été entérinée. L'annulation du G8
est «peut-être l'un des gestes les plus
significatifs parce qu'elle démontre que tous ces pays, très différents,
n'acceptent pas le fait accompli de l'annexion de la Crimée», a commenté
fièrement le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius.
Oui, peut-être, mais pas certain que cette politique soit la meilleure. Il
faut toujours examiner les évènements avec hauteur et objectivité.
Tout d’abord, sur un plan historique, il est
juste de rappeler que la Crimée est russe depuis 300 ans et qu’elle été cédée à
l’Ukraine en 1954. Et il est clair que la Crimée veut majoritairement se
rattacher à la Russie. Acceptons donc le principe du droit à tout peuple à
disposer de lui-même.
En outre, il convient de mesurer les
conséquences de telles mesures qui mettent à mal, du jour au lendemain, une
politique d’ouverture menée depuis 20 ans vis-à-vis de la Russie.
Sur le plan économique, qu’il faut bien
aborder, le coût de cette politique serait important pour ceux qui dépendent de
GAZPROM, notamment BERLIN, ou qui abritent les capitaux russes, comme le Royaume-Uni
et pour la France, à l’égard de Renault et du MISTRAL par exemple. Précisons
aussi que la Russie est le troisième partenaire commercial de l'UE. Elle
représente environ 12 % des importations de l’Union (principalement pétrole et
gaz) et 7 % des exportations (essentiellement de produits manufacturés).
N’oublions pas non plus que les
Etats-Unis n’ont pas les mêmes intérêts que nous. Les premiers sont en
concurrence avec la Russie, principalement en Asie, alors que l’Europe a
davantage intérêt à se rapprocher de son imposant voisin avec lequel elle vit
sur le même continent.Ainsi, le G7 a déclaré, par la voix de Barack OBAMA, que Moscou «a fait un mauvais calcul» et que la Russie n'atteindra pas ses objectifs par la « force brute» en Ukraine. En cas d'escalade en Ukraine, ils ont prévenu la Russie qu'ils étaient prêts à prendre des «sanctions sectorielles coordonnées qui auront des conséquences de plus en plus importantes sur l'économie russe», a indiqué un haut responsable américain. «Adopter de telles sanctions affecterait l'ensemble de l'économie, et chacun reconnait qu'il y a un coût à payer. Mais ce coût sera bien plus élevé pour les Russes, qui ont plus à perdre d'un isolement au niveau global», selon lui.
A voir. Pas
certain du tout.
Attention même aux sanctions car si
elles sont trop pénalisantes la riposte sera vraisemblablement
disproportionnée. En effet, M. POUTINE ne craint pas l’usage de la force,
contrairement aux occidentaux. Mais l’annexion de la Crimée devrait se faire
sans violence. Et, pour le moment, le poids de la mafia en Ukraine est un atout
pour la Russie qui peut ainsi aisément parvenir à ses fins.
M. Poutine a indéniablement le regard
tourné vers le passé. L’usage de la force, pour cette simple raison, ne l’effraie
pas. Et d’ailleurs où s’arrêtera-t-il dans ce nouvel impérialisme russe,
désireux qu’il est de remettre à l’ordre du jour le projet de LENINE de
rassembler les terres russes et les populations, quelle que soit leur
nationalité réelle, principalement dans tous les pays baltes, qui demandent d’ailleurs
maintenant à l’Union européenne d’être ferme.
Méfiance…
Pour le moment, les sanctions mettent en
lumière les hésitations de l’Europe, et surtout ses divisions. Et c’est tout
particulièrement ce constat qu’il convient de déplorer.
Face à la Russie, à la vision quelque
peu passéiste, les Etats-Unis déploie une stratégie conforme à leurs intérêts
dans le monde, eu égard à un avenir proche. Nous sommes logiquement leurs
alliés et il n’y a rien à redire. La préoccupation de l’Europe est, elle, bien
présente et il y a urgence à prendre conscience de nous-mêmes. Avant tout, l’Europe
doit parler d’une seule et même voix. C’est impératif et il y va de la paix sur
notre continent. L’Union européenne doit mener un front commun. Elle doit aussi
s’adapter à ses interlocuteurs, quels qu’ils soient, à l’est et à l’ouest, sans
provocation ni intimidation, puisque nous savons parfaitement qu’elles nous
mèneront nulle part car nous n’en avons pas les moyens. Et ce, en lien avec les
instances internationales, et tout particulièrement le FMI dont l'intervention peut représenter une bonne alternative. Mais il faut que l'Europe manœuvre avec intelligence,
dans l’intérêt de chacune des parties en connaissance de la géopolitique et des
réalités régionales. C’est possible à condition d’être unis et force de
proposition. L’Europe ne manque pas de chantier...Pour autant, au mois de juin le NY Times constataient que "des millions d'électeurs des classes moyennes et ouvrières du continent (européen) ne croient plus en la capacité des partis politiques traditionnels à protéger leurs intérêts vitaux..." Ces partis politiques sont "de plus en plus déconnectés de la situation désespérée qui est celle des jeunes sans perspectives d'emploi, des propriétaires incapables d'honorer leurs traites et des travailleurs vieillissants confrontés au chômage de longue durée". Enfin, l'auteur constate qu'après la Seconde Guerre Mondiale, l'Europe a su "façonner des programmes de sécurité sociale qui ont réduit la pauvreté, amélioré le niveau de vie, diminué les inégalités et fait de la politique sociale européenne un modèle envié dans le monde. Ce contrat social semble désormais rompu".
Attention donc aux meusres d'austérité sans autre accompagnement qui pousse les électeurs a manifesté leur mécontentement auprès des partis d'extrême qui pourraient leur faire croire qu'ils les ont entendus. C'est bien entendu un leurre.
L'Union européenne doit continuer d'avancer mais elle doit aussi proposer des idées leuves... et démocrates.
Le journal "Le Monde" des 28 et 29 avril 2013 explique que la crise a attisé les doutes des citoyens européens à l'égard de l'Europe. 75% des personnes interrogées jugeraient l'Union européenne inefficace.
Oui, les attentes sont grandes mais les institutions, ou plutôt les dirigeants, sont décevants. Il existe certainement une évidence quant à la nécessité d'être ensemble au sein d'une Europe forte mais la déception est à la hauteur de ces attentes. Cette désillusion est criante chez les moins de 35 ans. Les relations franco-allemandes n'arrangent pas ce constat.
Non, l'UE ne doit pas représenter un bouc émissaire. Les Etats seuls ne feraient pas mieux. D'ailleurs, s'ils le pouvaient, ils ne s'en priveraient pas.
Seuls, ils sont impuissants, ensemble, ils ne trouvent pas les clés !
La réforme des institutions européennes, en même temps qu'une intégration plus grande, économique mais également sociale est prioritaire. Car il faut être clair : l'intégration éconmique doit nécessairement être accompagnée d'une intégration sociale !
Les citoyens européens doivent s'exprimer, contribuer activement à construire l'UE. C'est pour cette raison que le Parlement européen doit continuer à s'affirmer et que les députés européens ont une responsabilité importante et des devoirs à l'égard de leurs électeurs.
Le 17 avril 2013, un français, Henri MALOSSE, est devenu Président du Conseil économique et social eurpéen. Il est issu des Chambres françaises de commerce et d'industrie.
Il plaide pour aller plus dans l'intégration européenne : un gouvernement économique, un rapprochement de la fiscalité et des règlementations nationales ainsi qu'une surveillance budgétaire mutuelle. Devant l'absence de représentant de l'intérêt général, il prône également une participation active des citoyens à la politique européenne. Nous ne pouvons qu'approuver ces propositions.
M. MALOSSE souhaite aussi renforcer les liens entre le CESE, le Comité des régions et le Parlement européen, c'est-à-dire entre les institutions qui représentent les intérêts des citoyens.
Ces idées sont très intéressantes et il faut y souscrire. Il reste à déterminer les modalités de ces rapprochements et de la participation effective des citoyens au processus décisionnel communautaire. Il faut joindre les paroles aux actes et réfléchir sérieusement à ces questions dans le cadre des prochaines élections européennes de 2014.
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