Le système de santé français est clairement menacé, tant par les déficits abyssaux que les comportements individuels et collectifs qu’il convient de corriger, et par l’approche même de la notion de santé.
Ce système, institué après la
Seconde Guerre mondiale, constitue un progrès social considérable mais
aujourd’hui très menacé. La dette sociale dépassait 135 milliards d’Euros en
2010… Que faire ? baisser les remboursements ? augmenter les
prélèvements ?
L’esprit de solidarité qui a
présidé à la création de notre système de santé doit perdurer. C’est un
postulat.
Ici le rôle de l’Etat prend tout
son sens. De nouveaux comportements individualistes se sont développés et c’est
à l’Etat de procéder à certaines régulations. Il faut aussi diversifier les
pratiques de soins tout en assurant une solidarité entre les personnes aisées
et les personnes modestes, les personnes âgées et les jeunes, les personnes
malades et celles en bonne santé.
Différentes propositions peuvent
être reprises, dans le cadre d’une réflexion européenne :
-
Les assurances complémentaires doivent être régulées
afin de garantir leur transparence.
-
La création de Chambres régionales de santé doit
permettre de répondre à ces besoins dans un cadre déconcentré de l’Etat.
-
Une politique de prévention doit être menée avec
priorité.
-
Il convient dans le même temps de lutter contre les
inégalités sociales de santé, en développant justement cette politique de
prévention.
-
Il convient de dépasser les corporatismes afin de
répondre aux aspirations individuelles
-
Contrôle des médicaments par des agences indépendantes,
notamment par rapport aux effets secondaires.
-
Démocratiser le débat sur la santé en consultant les
populations sur leurs souhaits.
-
Accès pour ceux qui le veulent aux médecines
alternatives et médecines douces. Respect du choix de chacun à ces médecines
moins onéreuses avec un meilleur remboursement dans le cadre de la politique de
prévention.
-
Assurer une meilleure information des patients,
notamment sur les produits de santé.
Il devient essentiel d’adapter la
société au vieillissement de la population : perte d’autonomie (soins à
domicile), aménagement de logements adaptés, développement des résidences de
services, accompagnement dans le vieillissement (garder le lien social,
développer les activités sociales)…
L’intégration européenne passe
aussi par une sécurité sociale commune.
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