lundi 30 décembre 2013

L'Europe, sous l'impulsion du Pape ?


La Journée mondiale de la Paix, le 1er janvier 2014 sera placée sous le sceau de la Fraternité, si chère au Pape François. Le franc-parler de celui-ci, sa ferveur, son énergie ne passent pas inaperçus. Il joint la parole aux actes via son engagement de longue date.

Son discours, qui paraît faussement à rebours de la marche actuelle du monde, touche pourtant le plus grand nombre car son constat semble juste. Beaucoup se reconnaissent dans la « mondialisation de l’indifférence », les combats dans le domaine économique et financier provoquant la destruction de vies, des familles et d’entreprises. Il prône un partage intelligent des richesses et surtout en appelle à « des citoyens responsables ».

Il déclare ainsi que « le nécessaire réalisme de la politique et de l’économie ne peut pas se réduire à un technicisme privé d’idéal qui ignorerait la dimension transcendante de l’homme. Sans cette ouverture, l’activité humaine s’appauvrit, la personne est réduite à un objet à exploiter… ».

Son discours dépasse largement les religions. C’est pour cette raison que son message résonne autant et que sa popularité est si importante. Il touche les foules et, bien plus, parle au plus profond de nous-mêmes, quelles que soient les croyances, les origines ou les pays, ces derniers ayant aussi, selon le Saint-Père leur propre responsabilité. Il a un discours fédérateur, nouveau pour notre époque qui ne peut laisser indifférent.

Ce souffle nouveau, qui animera la Journée mondiale de la Paix, pourrait être l’occasion de formuler le même vœu à l’égard des Etats et des citoyens européens, et de voir ainsi émerger une responsabilité individuelle et collective dans ce destin européen qui appelle un nouvel élan, dont les élections européennes de 2014 seront un indicateur instructif.

dimanche 22 décembre 2013

Quelques réflexions sur les députés européens par... D. COHN BENDIT

La chronique de Daniel COHN BENDIT sur Europe 1 cette semaine, qui portait sur les élections des prochains députés européens, ne manquait vraiment pas de saveur. Et il faut bien avouer qu'il connaît bien cet environnement.

Il constate ainsi avec effroi que les élections européennes représentent aussi un parfait point de chute pour des candidats en mal de reconnaissance, et dont l'intérêt pour l'Europe est pour le moins flou ou très intéressé. On taira les noms sur lesquels il est inutile de s'attarder. Il critique les emplois fictifs puisque nombre de ces députés ne siègeront finalement que quelques jours. Et, bien entendu, ils seront élus puisque leur place privilégiée sur les listes ne laisse aucune incertitude sur leur élection.
On les entendra certainement un peu sur le sujet, mais sans véritable conviction, en tout cas sans idée neuve, c'est certain.

Et c'est dommage aussi car cette idée de l'Union européenne ne mérite pas ce traitement. C'est un affont aux Pères Fondateurs, à tout ce qui a été entrepris par ceux qui ont suivi, parfois dans la douleur, enfin à tous les citoyens, français et européens, qui attendent des décisions neuves, constructives, sortant des schémas classiques, des sentiers battus, dont chacun sait qu'il faut sortir. Bien entendu, certains refusent cette idée, d'autres ne voient rien et d'autres encore en ont peur.

Le changement s'opèrera évidemment avec des hommes politiques visionnaires et courageux. Mais cette évolution ne verra pas le jour sans les citoyens, conscients de leur rôle et  de leur place, qui doivent prendre une part importante et impulser ce mouvement novateur.

mercredi 18 décembre 2013

Et à l'Est... l'Ukraine !


L’Ukraine est au bord de la banqueroute. L’accord d’association conclu le 18 septembre avec l’Union européenne n’a pas permis de rassurer les dirigeants politiques du pays. Et aucune stratégie en vue pour sortir de la crise. Et ce n’est pas ceux qui servent de fusibles, comme le ministre de l’Intérieur, qui permettront de régler le problème.

Les évènements récents qui se déroulent encore dans ce pays démontrent que celui-ci est à la croisée des chemins pour déterminer son avenir.

Les Etats-Unis ont fini par réagir assez durement à l’égard du gouvernement ukrainien. Mais ces derniers sont ne sont manifestement pas à l’aise face à cette situation et verrait d’un bon œil une éventuelle association entre la Russie et l’Union européenne. Dans l’intérêt de qui au fait ?

Aujourd’hui, la Russie exerce moins de pression à l’égard de l’Ukraine, en vantant néanmoins les mérites d’une union douanière, c’est-à-dire une zone de libre-échange, où la Russie serait à la baguette et dans laquelle on retrouve notamment la Biélorussie et le Kazakhstan. Cette proposition fait écho à l’accord d’association entre l’Ukraine et l’Union européenne. Si ce rapprochement est important, il ne faut pas pour autant céder à la politique du plus offrant entre la Russie et l’Union européenne. Ainsi, le 17 décembre 2013, la Russie a décidé d’investir près de 11 milliards d’Euros en Ukraine, sans contrepartie officielle, avec des promesses de distribution de gaz évidemment très intéressantes.

Si l’ouverture de l’Union européenne à l’Est reste souhaitable et même nécessaire, malgré le déplacement inéluctable du centre de gravité de l’Europe (mais c’est un autre sujet), tout comme elle doit l’être vers le Sud, elle ne doit pas se faire à n’importe quelle condition. Il convient tout d’abord de prévoir une base solide de réciprocité. Il faut aussi des interlocuteurs stables et fiables. L’absence de Ioulia Tymochenko est à déplorer, et plus encore la relative indifférence qui l’entoure. C’est dommage, car elle représente une opposition pro européenne crédible et intelligente.  

Il faut donc progresser dans ce rapprochement, et surtout l’approfondir pour qu’il en résulte un avenir prometteur.

mercredi 4 décembre 2013

Plaidoyer pour une ouverture des esprits et une responsabilité individuelle et collective


Les propos entendus ou écrits sur la ministre de l’Intérieur, Mme TAUBIRA, sont évidemment diffamants et condamnables à l’égard d’une femme  dont il convient de louer, pour l’avoir entendue à plusieurs reprises lors d’assemblées pourtant non acquises à sa cause, le charisme, la force de travail et l’intelligence. Bien entendu, chacun a le droit d’être en désaccord sur le fond et il y aurait d’ailleurs beaucoup à dire mais ce n’est pas le propos. Inutile également de surajouter à tout ce qui a été dit pour manifester notre plus grande désapprobation. Plus précisément, c’est l’occasion d’apporter quelques éclairages.

Tout d’abord, force est de reconnaître que ce n’est pas le Garde des Sceaux qui est visé en raison de sa politique mais bel et bien la femme. Ce qui est encore plus inacceptable. De plus, la soirée de gala organisée à son profit relève d’une bonne action mais il faut revenir aux vraies causes du problème.

Qu’est-ce qui nous différencie les uns des autres ? La couleur de peau ? la langue ? En définitive, il faut bien admettre que tous les prétextes sont bons pour se distinguer des autres et pour affirmer une prétendue supériorité. Ce sont toujours les mêmes discours séparatistes et provoquants, conscients et inconscients, distillés plus ou moins subtilement par les Etats, en Europe notamment, se déclinant parfois dans certaines régions, villes, quartiers, puis aux familles et aux individus eux-mêmes. De l'individu à l'Etat il n'y a parfois qu'un pas...

Malgré tous les efforts déployés par l’Union européenne (et notamment la Cour de Justice et la Cour européenne des droits de l’Homme) pour logiquement ouvrir les frontières dans le cadre de la libre circulation des personnes, dans l’esprit des Pères fondateurs et de leurs successeurs, ces dernières années nous montrent, au contraire, que les Etats de l’Union européenne n’échappent toujours pas à cette dure réalité où la défiance, pour ne pas dire le mépris mais plus sûrement l’incompréhension continuent d’éloigner les peuples d’Europe les uns des autres, donc le citoyen européen de lui-même et c’est bien le paradoxe. L’ouverture des frontières roumaines et bulgares au 1er janvier 2014 relance la polémique, notamment en Allemagne qui a pourtant besoin de main d’œuvre, certes qualifiée, pour répondre à la demande de son marché du travail. Evidemment, la crise économique explique l’immigration massive.

Encore une fois, c’est la peur qui est mauvaise conseillère dans ce domaine. Bien entendu, il faut réguler l’immigration mais il est illusoire, et critiquable, de vouloir empêcher tout mouvement de population. Il faut du courage politique (davantage que pour brandir la haine) pour soumettre des propositions constructives à l’échelle européenne, comme l’aide interactive au développement des Etats émigrants, des formations professionnelles adaptées ou des mesures de répartitions géographiques réfléchies.

jeudi 31 octobre 2013


L’exaspération des citoyens est à son comble. Les lycéens récemment, les diverses grèves suite aux suppressions d’emplois annoncées, la hausse des impôts etc… Et comment ne pas être exaspéré ? La politique fiscale est bien confiscatoire, et plus seulement à l’égard des classes moyennes, mais aussi pour les plus modestes. De quoi tuer dans l’œuf toute forme de velléité citoyenne. Et comment relancer la consommation avec de telles mesures ?
Quid des initiatives publiques pour susciter l’intérêt du citoyen à l’égard de la politique ? Elles sont bien rares et tellement « conformistes » que l’on a cette désagréable impression qu’elles sont placées sous contrôle.
Pas encore de mouvements structurés mais un mécontentement général qui risque de mener à l’abstention, au mieux, aux votes extrêmes, au pire. Les médias soulignent d’ailleurs que les syndicats ne sont pas les catalyseurs de ces mécontentements qui passeront, pour le moment, par les urnes.
Il est intéressant de relever que F. BAYROU déclare que nos « Institutions sont fortes » et « totalement mal adaptées à la situation du pays, comme on le voit : quand vous avez des majorités massives mais que le pays ne se reconnaît plus dans ces majorités, vous avez forcément des turbulences ». Eh oui ! La classe politique commencerait-elle à comprendre ? Permettons-nous d’en douter quand même. Néanmoins, il observe aussi avec justesse que le Front national dispose de deux députés alors qu’il se trouve avec 20% des voix.
En fait, le système est sclérosé, tant sur le plan politique que sur le plan économique. Il faut être inventif, sortir des sentiers balisés. Par exemple, le crowdfunding qui permet le financement participatif en collectant l’épargne des internautes pour réaliser des projets. Bien entendu, le gouvernement va finaliser un cadre juridique qui, souhaitons-le, n’anéantira pas ces belles initiatives. En effet, il pourrait bien plier sous la pression des banques qui pourraient voir, dans ces activités, une concurrence dans leurs activités de crédit.
Plus largement c’est la relation avec l’argent qui doit être repensée.
D’un côté, la formule pourtant classique selon laquelle il faut distinguer « l’être » de « l’avoir » est un point clé qu’il convient enfin d’intégrer. L’avoir préside à toute nos relations alors que l’être est délaissé. L’argent ne devrait pas être un sujet tabou mais il sert d’exutoire dans les rapports humains.
D’un autre côté, les règles doivent être redéfinies. Par exemple, il n’est pas supportable que la richesse soit concentrée entre les mains d’une minorité. Ce déséquilibre pesant est nécessairement source de conflits.
Responsabilité individuelle et collective sont donc essentielles. L’Union européenne, qui s’est illustrée dans les schémas innovants, doit jouer les premiers rôles dans les solutions à trouver, en prenant conscience que le citoyen est responsable et que l’Europe a une responsabilité collective. Comme toujours, le citoyen est force de proposition et la classe politique, dans son ensemble, l’écarte du processus décisionnel.

mercredi 16 octobre 2013


Le constat est aussi inquiétant qu’affligeant :

La percée du parti anti-européen en Allemagne, la poussée de l’extrême droite, ou en tout cas du nationalisme en tous genres, affiché ou à peine déguisé, en Autriche, en Finlande, en France, en Hongrie, en Suède, des europhobes en Grande-Bretagne…. Le nombre des eurosceptiques augmente. Inexorablement.

Il faut bien reconnaître que les gouvernements nationaux et les partis les plus importants se préoccupent davantage des scrutins nationaux que des élections européennes. Tout le contraire des partis anti-européens, comme le Front national, qui font des élections européennes une priorité. Mais chacun sait que ces élections sont favorables aux partis périphériques et à l’abstention.

Et puis l’austérité nourrit largement ce refus de l’Europe. Quant à la croissance, elle est certainement au plus bas depuis 1945.

Il faut dire l’Union se prête si facilement à la critique. Il est tellement facile de lui imputer tous les maux d’ordre social, économique, écologique… les dirigeants européens ont d’ailleurs vite fait de déplacer le débat vers Bruxelles, se dégageant de toute responsabilité en raison de la situation. Ou bien alors, autre manière de s’affranchir de toute responsabilité, les Etats se renvoient la faute, du sud au nord et du nord au sud de l’Europe.

Mais les partis politiques de tous les Etats européens ne sont pas exempts de critiques. On constate un manque de confiance criant envers eux, à droite comme à gauche, au sud comme au Nord de l’Europe.

Et c’est là que les politiques et les formules simplistes font leur œuvre, basées sur la peur et la colère. C’est ainsi que la campagne des élections européennes se fera sur le front de l’immigration. Tellement plus facile…

Attention pourtant à ne pas se retrouver avec une proportion inquiétante d’élus qui mettront à mal toute la construction européenne. L’Europe vaut mieux que ces débats nauséabonds. L’Europe, c’est aussi de nombreux sujets sur lesquels débattre, à tous les échelons, local, régional, national et européen, dont certains sont essentiels à notre avenir, tels que Ie transfert budgétaire entre pays ou la coordination des politiques budgétaires nationales en fonction d’un optimum européen préalablement défini.

Surtout ne pas se laisser tenter par ces discours simplistes rejetant la faute sur les autres ou réduisant à l’extrême les solutions à toutes les questions posées. Encore une fois, c’est au citoyen de décider et d’agir et surtout de ne pas se laisser manipuler.

lundi 30 septembre 2013

Contre les divergences nationales : pour une solution européenne et citoyenne


Le récent triomphe électoral de Mme MERKEL ne changera en rien sa politique européenne. Au contraire, cette victoire lui permet d’espérer que l’Allemagne continuera à être un modèle pour les autres Etats européens. Et ce n’est pas l’opposition allemande qui lui demandera de changer sa position puisqu’elle sait, au contraire, la conforter. Et, comme le fait remarquer la presse en ce moment, les divergences de position sur les politiques à conduire en matière économique et budgétaire entre l’Allemagne et la France ne sont pas illusoires. Bien plus, l’idée de l’Allemagne de créer un budget propre aux pays de l’Euro qui permettrait de financer, moyennant contreparties, des réformes au sein des Etats européens selon le modèle d’outre-Rhin, à commencer par la France, fait son chemin.

Mais les choses vont encore plus loin. En effet, l’Allemagne, dont la puissance économique n’est pas à prouver, se détourne même, lentement mais sûrement, de l’Europe pour s’ouvrir plus favorablement à l’Asie et aux Etats-Unis. Ainsi, l’Allemagne, moteur historique de l’Europe, fixant ses priorités hors de l’Europe, risque de fragiliser un peu plus l’Union européenne. Même si la France reste le premier partenaire commercial de l’Allemagne, de nombreuses entreprises allemandes connaissent actuellement une belle croissance aux Etats-Unis et en Asie, au détriment des autres pays européens, notamment du sud. Et ces pays savent parfaitement les attirer, par exemple avec des législations plus favorables. C’est le cas de la mythique marque Volkswagen en Chine.

Le risque majeur de tout cela : c’est le retour aux solutions exclusivement nationales. Il ne s’agit pas de faire de procès d’intention à l’Allemagne, ce qui serait déplacé, stérile et sans fondement. Au contraire, réjouissons-nous d’avoir un tel partenaire à nos côtés, encore enclin à continuer de construire l’Union européenne.

Mais le repli national reste une tentation, tant pour les uns que pour les autres, pour les pays moteurs comme pour ceux qui connaissent une période longuement délicate. Pourtant, ces solutions exclusivement nationales sont les « pires ». L’histoire l’a démontré. Elles sont égoïstes, au profit d’une élite bien minoritaire, juste soucieuse de prendre le pouvoir, malgré les apparences et un discours fait de raccourcis et facile à écouter, et surtout de le conserver ! Quelles que soient ces propositions, de droite ou de gauche, pour reprendre un clivage bien connu, elles sont par définition réductrices, fortement quadrillées, donc exclusives, appartenant à des schémas passéistes.

Les solutions uniquement nationales ignorent les projets novateurs, ceux qui émaneraient d’une Europe sans cesse plus neuve et constructive, purgée elle-même de ses propres errements ; au contraire, leurs auteurs se servent allègrement des peuples pour le dominer et le manipuler, par l’illusion, la frustration et la colère.

Une fois de plus, la solution vient du citoyen lui-même qui, les yeux ouverts, repoussera ces solutions exclusives et s’ouvrira aux propositions novatrices, inclusives, nécessairement européennes dans le cadre d’une mondialisation sans retour en arrière possible, et c’est heureux, Le citoyen détient la clé du changement, représentant la seule force de proposition crédible. Toute construction n’est viable que si la fondation est solide…

mardi 16 juillet 2013

La mission du citoyen européen

Un sondage récent, effectué en février 2013, paru sur le site de l'IRIS (Institut des Relations Internationales et stratégiques), et actuellement en ligne sur le site du Ministère des Affaires Etrangères, aboutit à trois constats, reproduits in extenso : 

"1) Les Français vivent en ce moment un véritable désenchantement à l’égard de l’Europe :
jamais depuis 10 ans que BVA teste cette question la part des personnes percevant la construction européenne comme une source d’espoir n’avait été aussi faible. Elle se situe désormais à 38% (contre 37% qui voient l’Europe comme une source de crainte) alors qu’elle était de 50% il y a un peu plus d’un an, en décembre 2011.

2) La fracture entre ceux qui se perçoivent comme les gagnants et les perdants de la construction européenne est désormais spectaculaire :
les seniors, les cadres, les urbains, les personnes disposant de hauts revenus, les sympathisants des partis de gouvernement – et notamment du PS, d’EELV et du MoDem – voient encore majoritairement l’Europe comme une source d’espoir, alors que les jeunes actifs (25-34 ans), les ouvriers, les « rurbains », les personnes aux revenus moyens-inférieurs, et les sympathisants de l’extrême-gauche comme de l’extrême-droite (ainsi que les personnes apolitiques) la voient très majoritairement comme une source de crainte.

3) En revanche, tous s’accordent sur un point : depuis ces dernières années l’UE a été nettement plus inefficace qu’efficace (75% contre 25%).Spectaculaire par son ampleur, ce désaveu est aussi terriblement consensuel. En effet, même les catégories percevant encore la construction européenne avec espoir, sont une large majorité à juger que l’UE s’est montrée inefficace. C’est notamment le cas des cadres (74%), des Français disposant de hauts revenus (75%), des seniors (75%) et des sympathisants du PS (67%) ".
L'Europe est en panne. Evidence répétée et rabâchée. Ce constat n' a fait que s'empirer avec les années. Aujourd'hui, les pouvoirs publics semblent s'en émouvoir. Dont acte ! Mais c'est maintenant que les citoyens doivent être intégrés dans le processus décisionnel. 

Donc, d'un côté, de nouvelles adhésions (Croatie) et le discours de M. M. DRAGHI (B.C.E) il y a tout juste qui annonçait qu'il ferait "tout ce qu'il faut pour sauver la monnaie unique", de l'autre le dérapage du plan de restructuration grec, l'instabilité politique au Portugal, les difficultés de crédit en Espagne et en Italie... Entre les deux, ce vaste fossé démocratique dans lequel le citoyen se sent oublié. Et, assurément, il l'est !

L'Union européenne ressemble aux trous noirs de l'espace qui, après avoir vécus retournent sur eux-mêmes, dans le passé. Les Etats, recroquevillés sur leurs intérêts nationaux, sont responsables de cette situation.

Il n'y aura pas d'Union européenne sans union économique et monétaire. Chacun l'a compris. Il n'y aura pas non plus d'Union européenne sans union politique et sociale. Ce constat commence à s'imposer. Mais il n'y aura pas non plus d'Union européenne sans projet commun, dépassant le dénominateur commun des intérêts nationaux, c'est-à-dire un projet qui reflète l'esprit européen, dans ses valeurs et ses fondements, et qui s'inscrit, non pas contre le reste du monde, mais dans la mouvance mondiale, dans son accompagnement. 

Pour cela, une conscience européenne doit émerger de chaque citoyen, pour s'étendre aux Etats et donner à l'Union européenne l'impulsion qu'elle attend. Telle la mission du citoyen européen, sa responsabilité, car le moment est venu où il doit prendre sa place dans ce vaste débat européen et au sein du processus décisionnel européen. Le citoyen est finalement le principal intéressé des décisions européennes. A tous les niveaux, du citoyen aux institutions européennes, chacun doit comprendre que la simple participation aux votes n'est plus suffisant, une participation active de tous les citoyens à la politique s'impose désormais. 

Pour aller un peu plus loin :
 
http://www.mesopinions.com/petition/
http://www.petitionpublique.fr/?pi=P2013N41851

lundi 24 juin 2013

Pétition pour un règlement immédiat du déficit démocratique européen



Un constat ! reconnu mais toujours pas résolu : le déficit démocratique et chronique de l’Union européenne.
La victime ultime de ce constat : le citoyen qui détient ainsi une créance à l’égard des institutions politiques, nationales et européennes. Et ce n’est pas une simple doléance. C’est un droit qu’il est en mesure de défendre et exécuter.
Il existe nécessairement un principe démocratique commun à tous les Etats membres qui établit un droit des citoyens de participer à la gestion des affaires publiques. L’Union européenne a ainsi certainement une vocation fédérale, à sa manière, capable d’allier les intérêts du citoyen, du local, du régional et de l’Europe, le tout dans une synthèse innovante, mouvante et créatrice.
Il est de la responsabilité de chaque citoyen, d’unir leurs efforts pour une Europe solidaire et démocratique :

  • Elle doit être solidaire et afficher une vision humaine, fidèle à l’esprit insufflé par les Pères fondateurs, propre à fonder une communauté de destins. Il ne s’agit pas exclusivement d’un rapprochement entre Etats mais bien et surtout d’une solidarité entre les citoyens de l’ensemble de l’Union, dans l’intérêt de chacun. C’est une des particularités de l’Union de porter des ambitions neuves, inédites, différentes des logiques internationales

  • Elle doit être démocratique, c’est-à-dire tenir compte du citoyen européen, lui donner la possibilité de s’exprimer. De la même manière, les députés doivent rester proches de leurs électeurs et garder constamment le contact, aux moyens de réunions périodiques, d’échanges (par exemple par internet).

 L'Europe doit d'abord être celle des peuples d'une Union "sans cesse plus proche de ses citoyens".

Les schémas du passé sont définitivement révolus et, pour cette raison, il faut susciter l'enthousiasme, inventer, sortir des sentiers battus, agir ardemment pour faire émerger une conscience européenne.
Aujourd’hui, l’acceptation diffuse de l’Union par l’opinion publique permet à ses institutions de prendre des décisions très importantes sans qu’elles soient publiquement discutées. Il s’agit là, de la part de l’opinion publique, d’un véritable blanc-seing donné aux institutions communautaires.

Les politiques doivent, maintenant, accepter le fait que les citoyens sont parfaitement capables de comprendre leur environnement local, national, européen et mondial. Nul besoin de penser et d’agir perpétuellement à leur place. Les citoyens doivent aussi pouvoir être associés au processus décisionnel européen grâce à un éveil de la conscience européenne.
C’est aujourd’hui que nous entendons exercer notre droit, en qualité de citoyen européen, à l’accès à l’information sur les projets européens et à participer activement aux décisions qui seront adoptées au niveau européen.

Vous pouvez signer la pétition sur :
http://www.mesopinions.com/petition/
http://www.petitionpublique.fr/?pi=P2013N41851

dimanche 16 juin 2013

Le Rendez-vous Citoyen


Ce rendez-vous ne concerne pas seulement pour le citoyen européen les élections européennes de 2014. Non, il s’agit plus largement de son expression, concrète, réelle, quotidienne et non pas uniquement quinquennale, c’est-à-dire au moment d’élire un député européen.

Cet espace est précisément dédié aux échanges, sur la base de l’Europe existante et des travaux parlementaires, qui susciteront réflexions, questions, propositions…

 Il est évident que les institutions européennes, et tout particulièrement le Parlement européen, sont appelées à évoluer. Nous avons déjà abordé ce sujet. L’élargissement de l’Union européenne contribue à ces changements auxquels nous devons nous adapter. Il n’est pas envisageable de bloquer ou d’arrêter cette évolution. Elle s’impose à nous, citoyens européens, elle fait partie de ce mouvement de la vie auquel, parce qu’il se présente à nous, nous saurons trouver les réponses. Nous avons les ressorts et l’imagination suffisante à condition de sortir des carcans institutionnels et politiques traditionnels.

L’Union doit évidemment être fédérale. C’est un prérequis, bien compris de nombreux politiques représentatifs de l’éventail politique. L’Europe fédérale, que nous soutenons et que nous avons déjà évoquée dans ce blog, est la seule capable d’assurer une synergie entre le local, le régional, le national et l’Europe, le citoyen devant être au centre de cet ensemble, avec lui et pour lui.

 Le rendez-vous citoyen, propre à l’Union européenne au sein de laquelle nous vivons et œuvrons, et rassemblant les citoyens de tous les Etats membres, doit naturellement rester ouvert au monde, sous peine de retrouver une autarcie qui ne sera plus nationale mais européenne mais dont les effets seront assurément aussi dangereux et pernicieux.

 C’est à chaque citoyen, conscient de sa responsabilité et de la chance qui se présente dans ce vaste mouvement historique qui amènera à l’évolution des institutions européennes, de participer, à sa manière et sur les sujets qui le motivent, à l’action politique. Il n’y a là aucune utopie, aucune promesse. Il y a le constat de la réalité et la détermination de ne plus être passif et simple observateur de la politique, mais plutôt partie prenante, acteur d’un mouvement qu’il ne s’agira plus seulement de critiquer mais d’accompagner. Enfin !

dimanche 26 mai 2013

Vers une conscience européenne : agissons !

Nous lisons ça et là que
les citoyens européens ne
croient plus en l'Europe
(notamment Le Monde du
25 avril 2013).

Par exemple, nous entendons :

- "je ne conçois pas d'aller voter et ensuite laisser nos vies entre les mains des hommes politiques"
- "ce n'est pas vrai que ces politiques d'austérité sont inévitables"
- "quand l'Union s'empare de questions de société c'est pour nous asséner des slogans bureaucratiques"
- "Les questions européennes sont devenues si complexes qu'elles sont réservées aux spécialistes et ne font plus débat parmi nos membres"
- "ce n'est pas l'Europe en tant que telle qui me déçoit mais les décisions qui sont prises. Le processus de décisions avec des chefs d'Etat qui agissent seuls et sans rendre de comptes..."

Justement, c'est ce que nous revendiquons : que les élus rendent compte directement auprès des électeurs, via les blogs et les débats publics organisés régulièrement. Nous nous y engageons.
Il est primordial de redonner ses lettres de noblesse à l'Union, en faisant évoluer ses institutions, en simplifiant les prises de décision et en associant les citoyens.

Il est également parfaitement évident que l'austérité sans croissance est dangereuse, pour ne pas dire pire. Nous l'avons déà évoqué. L'Europe avance vers un fédéralisme bancaire et financier. Elle doit s'accompagner d'une plus grande solidarité enre les Etats, donc d'une plus grande responsabilité de l'Europe à l'égard de ses citoyens.

Dépassons les oppositions entre le Nord et le Sud de l'Europe, offrons des débats de société qui ouvrent de nouveaux horizons à l'Europe et à ses citoyens, qui dépassent les populismes et les idées simplistes, pré-fabriquées ou prêtes à consommer, témoignant en réalité de l'impuissance des Etats et de la nécessaire évolution des institutions européennes : création d'un gouvernement européen (la Commission être réformée), pouvoirs plus importants donnés au Parlement européen (notamment un rapprochement du député européen et des électeurs), existence de partis politiques à l'échelle européenne... Mettons fin à l'inaction et à la passivité des politiques. Inventons l'Europe...

L'Europe doit d'abord être celle des peuples d'une Union "sans cesse plus proche de ses citoyens". Toutes ces différences, ces cultures, ces langues ne sont pas des obstacles. Certainement pas. Au contraire, il s'agit de complémentarités qui constituent une chance extraordinaire dans l'histoire où, pour la première fois, nous pouvons construire une Europe unie, sans guerre ni conflits, dans une synthèse bouillonnante et effervescente appelée à toujours évoluer et s'adapter aux attentes de citoyens qui savent faire entendre leur voix.

Nous tirons le constat de la situation économique et sociale de la plupart des Etats de l'Europe. Nous entendons les analyses des uns et les attentes des autres. Ensuite vient le temps des propositions, de la construction, de l'innovation. Les schémas du passé sont définitivement révolus. Evidemment, les même causes produisent les mêmes effets. C'est justement pour cette raison, et afin de ne pas revenir en arrière ou connaître de nouveaux conflits, qu'il faut susciter l'enthousiasme, inventer, sortir des sentiers battus, agir ardemment pour faire émerger une conscience européenne.

mercredi 1 mai 2013

Pour un enseignement de l'éthique... enfin !!

C'est une proposition qui nous tenait particulièrement à coeur. Mais c'est aussi un sujet sensible. Et pourtant, la question est essentielle et incontournable.

A la mémoire de Stéphane HESSEL... N'oublions pas son oeuvre !!!

Et à celle de tous ceux qui ont connu la guerre, la déportation, la xénophobie, le rejet... que toute cette expérience cumulée soit autant de leçons de vie, gravées à jamais dans nos consciences, non pour entretenir l'émotionnel, ce qui serait stérile, mais pour avancer ensemble, dans l'acceptation de ce que nous sommes et des autres.

Aux Pères fondateurs de l'Union, dans l'esprit qui a animé leur entreprise et, qui plus que jamais aujourd'hui, doit être rappelé, porté et revendiqué. Nous approchons du 9 mai...

Unissons nos efforts pour une Europe à visage humain, dans l'intérêt des citoyens, c'est-à-dire solidaire, démocratique et responsable.

Sans alourdir inutilement les programmes scolaires, en opérant donc des choix dans les enseignements, il conviendrait d’enseigner l’éthique, détachée de toute connotation religieuse, selon des méthodes laïques, mais basée tout de même sur la tolérance, la non-violence et l’intégrité. Nous pourrions ainsi reprendre les préceptes inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Il est temps d’admettre que le multiculturalisme représente une chance, une ouverture, un avenir. L’histoire l’a prouvé. Les nationalismes enferment les esprits et inhibent toute tentative d’évolution. Au contraire, l’ouverture à l’autre permet tous les rêves, comme aux Etats-Unis.
 
Avançons, inventons, sortons des ornières politiques. Marchons, prenons en mains nos destins. Créons l'Europe telle que nous la rêvons. A l'image des MONNET et SCHUMAN...

samedi 13 avril 2013

Contrôler la spéculation financière...



Il existe un constat inquiétant : les transactions financières sont bien plus nombreuses que les transactions d’ordre économique. Ainsi, les flux financiers dépassent allègrement les échanges de biens et de services.

L’histoire, qui se répète, nous démontre qu’il faut donc instaurer un contrôle étroit des banques.

Mais nous devons aussi lutter contre les monopoles et les oligopoles. De même, il est impératif de soutenir la suppression des paradis fiscaux.

L’harmonisation fiscale est indispensable mais c’est aussi au niveau européen que l’on arrivera à lutter le plus efficacement contre les paradis fiscaux, par exemple en conditionnant l’accès à l’espace européen.

lundi 8 avril 2013

La relance de l'Europe économique


      
Il serait possible de relancer la productivité par des réformes structurelles : secteur des services, transports propres, politiques urbaines, aux moyens d’emprunts européens. La mise en place d’un impôt européen (taxe carbone aux frontières ou taxe sur les transactions financières) dans le cadre d’un budget fédéral pourrait y contribuer. Une taxe sur les émissions de carbone n’est pas seulement un instrument au service de la protection de l’environnement, mais également une opportunité essentielle en faveur d’une politique fiscale efficace.

 La Commission avait un temps souhaité encourager la recherche et les transports, avant de revoir ces objectifs à la baisse. Or, ces deux politiques sont essentielles à l’avenir de l’Europe à long terme. Il s’agit d’un enjeu stratégique essentiel qui touche de nombreux domaines : industries, aéronautique, défense… Il faut avoir une vision d’avenir pour l’Europe, et pas seulement agir au coup par coup, dans l’urgence ou à court terme.

 Il faut aussi lutter contre la concurrence fiscale interne afin de construire un modèle social à l’échelle du continent. Par exemple, l’impôt sur les sociétés dont une partie pourrait naturellement être reversé au budget européen.


 Une fois de plus, la solution est au niveau européen, pas seulement au niveau de la défense des intérêts des seuls Etats. Mais pour mener des politiques ambitieuses il faut des moyens.

dimanche 7 avril 2013

Dettes des Etats et politique de rigueur : quoi en penser ?

                         


Il serait opportun de mutualiser, ou au moins en partie, les dettes de la zone euro. Cette solidarité est essentielle et entraînera une baisse des taux d’intérêt. Ce qui implique aussi une coopération entre la Commission européenne et les budgets nationaux.

 

Les emprunts d’Etat doivent être mutualisés dans le cadre d’une politique de responsabilité au sein la zone euro. Une unification des règles bancaires est tout aussi indispensable.

 
La mise en place d’euro-obligations s’impose progressivement afin d’attirer un plus grand nombre d’investisseurs en Europe. C’est le moteur de la croissance.
 
En effet, la politique de rigueur menée seule entraîne inéluctablement une récession, donc du chômage, une baisse de la consommation et une crise sociale et économique encore plus importante. Actuellement, l’Union européenne compte plus de 26 millions de chômeurs. Les difficultés sont à la fois économiques et sociales accompagnées d’une défiance à l’égard de la politique.
 
L’austérité et la rigueur seules ne résoudront rien quand on sait qu’avant la crise des Etats comme l’Espagne ou l’Irlande étaient en excédent budgétaire et leur taux de dette/PIB était faible.

L'Union économique doit s'accompagner d'une Union politique. Jamais la Grèce et l'Espagne n'auraient connu de telles difficultés si des transferts fiscaux de l'Etat fédéral avaient été possibles.

mardi 2 avril 2013

Vers une Europe politique et sociale !




Il convient tout d’abord de constater la crise démographique qui touche l’Union européenne et que les nouveaux entrants ne semblent pouvoir combler. Selon certains experts, plusieurs dizaines de millions de migrants seront nécessaires pour compenser les pertes démographiques sur le marché de l’emploi.

 
Parallèlement, lutter contre la pauvreté est essentielle car celle-ci entraîne souffrance, conflits, mauvaise santé, absence d’harmonie sociale. Parvenir à une plus grande justice sociale est indispensable.


Evidemment, cette Europe politique exige des Etats qu’ils apprennent à travailler davantage ensemble. Ils doivent dépasser les discours revendiquant exclusivement la fierté nationale.


Bref, il faut dépasser le cadre révolu des institutions régentées essentiellement par des Etats. Il est temps d’inventer des institutions véritablement démocratiques, représentant les choix des citoyens.


L’Union européenne doit représenter l’ensemble des Etats au sein des organismes internationaux comme le FMI, l’ONU… Au même titre qu’une diplomatie européenne, nous devons mettre en place une armée européenne.

lundi 1 avril 2013

Pour un vrai budget communautaire !


Il est impératif de prévoir un véritable budget communautaire (de 5% à 10% du PIB européen au lieu des 1% ou un peu plus actuel (25 fois moins que les Etats-Unis !) et alimenté essentiellement par les contributions nationales) afin de développer de véritables politiques communautaires, ambitieuses et solidaires, tout en préservant une autonomie des budgets nationaux. La garantie de l’Union, dans ces conditions, éviterait d’ailleurs la défaillance de tout Etat membre.


Ainsi, aujourd’hui, le budget européen répond à des exigences nationales au lieu de prendre en compte des nécessités européennes.

Le 8 février 2013, après 24 heures de négociations, l’Union européenne a trouvé péniblement un accord sur le budget 2014-2020, pour la première fois en baisse. Il s’agit donc bien d’un budget d’austérité (à peine 1% du PIB européen!).

Les politiques traditionnelles de l'UE (politique agricole commune et cohésion) ont été préservées, mais les ambitions initiales concernant les dépenses dites d'avenir (amélioration de la compétitivité, recherche, innovation, réseaux de communication, etc.), ont été revues à la baisse.

Une enveloppe de 960 milliards d'euros de crédits d'engagement a été prévue, en baisse de 3,4% par rapport au budget 2007-2013. Pour mémoire, l’Union prévoyait en 2012 un "pacte de croissance" de 120 milliards d'euros d'investissements. Nous sommes loin des ambitions affichées même si l'enveloppe consacrée aux politiques d'amélioration de la compétitivité et de soutien à la croissance et à l'emploi est augmentée de plus de 34 milliards d'euros, à 125,6 milliards. Néanmoins, la Commission européenne avait initialement proposé 164,3 milliards…

Les crédits de paiement ont été adoptés à hauteur de 908,4 milliards d’euros, donc inférieurs aux crédits d'engagement et sans préoccupation du déficit, ce qui semble encore moins sérieux. Bien entendu, chaque camp national fanfaronne encore avoir atteint ses objectifs. Néanmoins, le Parlement européen a pu faire entendre sa voix le 13 mars dernier en adoptant une résolution très critique de ce compromis, demandant notamment une augmentation des ressources propres et une révision à mi-parcours de ce cadre budgétaire.

mercredi 27 mars 2013

L'Euro




Nous partons du principe que l’existence de l’Euro ne saurait être remise en cause. Nous suivons le cours de l’histoire et nous devons retenir ses avancées : suppression des frais de change, développement du commerce en Europe, fin des obstacles monétaires, faible inflation, taux d’intérêt bas…

Le retour aux monnaies nationales expose les Etats individuellement aux fluctuations du marché, ce qui, à notre époque, devient inquiétant. Au contraire, une politique fiscale, économique et sociale harmonisée permettrait de retrouver à un niveau transnational ce qu’il n’est plus possible de faire au plan national, alors que l’on prévoit en Europe une population en déclin et un poids économique moindre. Mais tout cela passe par une plus grande intégration politique.

 
Mais cette monnaie unique doit évidemment être accompagnée d’une politique économique, financière et sociale commune. Nous y reviendrons.

samedi 23 mars 2013

Environnement et Europe




Nous tous, chaque être humain, avons un devoir de responsabilité à l’égard de la nature. Cette responsabilité se vérifie entre les êtres humains également.

Il convient de trouver de développer des énergies saines (solaire, éolien, géothermie…). Mais, plus en avant encore, procéder à la dépollution urbaine (notamment les modes de transports non polluants), réduire les subventions à l’agriculture industrialisée afin de favoriser l’agriculture biologique. Il faut favoriser la ruralité fermière, la revitalisation des campagnes (transports, écoles, poste…). Il convient aussi d’assainir les nappes phréatiques.

L’encouragement à l’agriculture biologique doit s’accompagner d’une aide à l’alimentation de proximité, qui assurerait une qualité alimentaire et des emplois.

De même, il faut développer le commerce équitable grâce aux petits producteurs (suppression des étapes intermédiaires).

Il convient également de soutenir la création de petites et moyennes entreprises, par exemple aux moyens de crédits, d’aides, qui s’inscriraient dans des programmes répondant aux exigences de qualité de vie et de création d’emplois.

Des mesures doivent être adoptées afin de privilégier la qualité de nos aliments et assurer notre santé. Cette initiative passe assurément par une meilleure information du consommateur.

Il convient donc de réformer la politique agricole commune et celle de la pêche en mettant en place des pratiques durables en adéquation avec les objectifs décrits.

Il est primordial de mener une enquête indépendante, publique, sur les risques liés au nucléaire et les moyens de développement des énergies renouvelables.

La protection de l’environnement doit constituer une des priorités européennes, en cohésion avec toutes les autres politiques européennes.

La mise en place d’une taxe carbone aux frontières, outre qu’elle génèrerait une contribution budgétaire importante, permettrait de protéger fiscalement les pays européens et encouragerait peut-être les partenaires commerciaux de l’Union européenne à des mesures en faveur de l’environnement.

lundi 18 mars 2013

La santé dans l'Europe





Le système de santé français est clairement menacé, tant par les déficits abyssaux que les comportements individuels et collectifs qu’il convient de corriger, et par l’approche même de la notion de santé.

Ce système, institué après la Seconde Guerre mondiale, constitue un progrès social considérable mais aujourd’hui très menacé. La dette sociale dépassait 135 milliards d’Euros en 2010… Que faire ? baisser les remboursements ? augmenter les prélèvements ?

L’esprit de solidarité qui a présidé à la création de notre système de santé doit perdurer. C’est un postulat.

Ici le rôle de l’Etat prend tout son sens. De nouveaux comportements individualistes se sont développés et c’est à l’Etat de procéder à certaines régulations. Il faut aussi diversifier les pratiques de soins tout en assurant une solidarité entre les personnes aisées et les personnes modestes, les personnes âgées et les jeunes, les personnes malades et celles en bonne santé.

Différentes propositions peuvent être reprises, dans le cadre d’une réflexion européenne :

-         Les assurances complémentaires doivent être régulées afin de garantir leur transparence.

-         La création de Chambres régionales de santé doit permettre de répondre à ces besoins dans un cadre déconcentré de l’Etat.

-         Une politique de prévention doit être menée avec priorité.

-         Il convient dans le même temps de lutter contre les inégalités sociales de santé, en développant justement cette politique de prévention.

-         Il convient de dépasser les corporatismes afin de répondre aux aspirations individuelles

-         Contrôle des médicaments par des agences indépendantes, notamment par rapport aux effets secondaires.

-         Démocratiser le débat sur la santé en consultant les populations sur leurs souhaits.

-         Accès pour ceux qui le veulent aux médecines alternatives et médecines douces. Respect du choix de chacun à ces médecines moins onéreuses avec un meilleur remboursement dans le cadre de la politique de prévention.

-         Assurer une meilleure information des patients, notamment sur les produits de santé.

 

Il devient essentiel d’adapter la société au vieillissement de la population : perte d’autonomie (soins à domicile), aménagement de logements adaptés, développement des résidences de services, accompagnement dans le vieillissement (garder le lien social, développer les activités sociales)…

 

L’intégration européenne passe aussi par une sécurité sociale commune.

dimanche 17 mars 2013

Relancer l'Europe

 
L’évolution de l’Union européenne selon un modèle fédéral s’impose progressivement, pour sortir de l’ère dite« technocratique ». Et les différences linguistiques et culturelles ne représentent certainement pas un obstacle. Il ne faut surtout pas essayer non plus d’uniformiser les cultures. Bien au contraire, la conscience européenne repose que la variété, qui constitue la richesse, le dynamisme, l’ouverture. D’autres Etats sont constitués d’une multitude de langues, d’ethnies ou de religions et se distinguent par leur vigueur. Il s’agit davantage de destins liés, dans le respect des identités régionales, nationales et avec la conviction d’une perspective européenne dans une société mondiale.


L’Europe doit rester, pour chaque citoyen européen, dans la droite ligne des Pères fondateurs, un espace de paix, de tolérance, d’espérance, de solidarité tout en continuant à sauvegarder sa prospérité.


Si l’Etat nation a eu un rôle primordial pendant des siècles et constituait l’entité de référence, aujourd’hui les données ne sont plus les mêmes. Nous vivons dans un monde interdépendant ou la défense des intérêts économiques et sociaux se fait au niveau de vastes ensembles régionaux ou continentaux. Les politiques nationales reposant sur « le chacun chez et pour soi » n’a que trop durer. C’est au niveau européen qu’on arrivera le mieux, et peut-être seulement à cette échelle, à défendre nos intérêts dans les différentes organisations internationales (ONU, OMC…) et à imposer de nouvelles règles, un autre modèle.

Cet autre modèle repose sur des valeurs communes, comme un système social efficace, une éducation ambitieuse, une politique de l’environnement ambitieuse…

Enfin, il faut repenser la démocratie au sein de l'Europe et placer le Parlement au centre de ces réflexions .

samedi 16 mars 2013

Citoyenneté européenne

Il devrait être possible d’acquérir la citoyenneté européenne, permettant de dépasser les cadres nationaux et de donner un intérêt européen aux élections. Il ne s'agit pas de remplacer les identités nationales mais de pouvoir faire le choix du "coeur".