mercredi 18 décembre 2013

Et à l'Est... l'Ukraine !


L’Ukraine est au bord de la banqueroute. L’accord d’association conclu le 18 septembre avec l’Union européenne n’a pas permis de rassurer les dirigeants politiques du pays. Et aucune stratégie en vue pour sortir de la crise. Et ce n’est pas ceux qui servent de fusibles, comme le ministre de l’Intérieur, qui permettront de régler le problème.

Les évènements récents qui se déroulent encore dans ce pays démontrent que celui-ci est à la croisée des chemins pour déterminer son avenir.

Les Etats-Unis ont fini par réagir assez durement à l’égard du gouvernement ukrainien. Mais ces derniers sont ne sont manifestement pas à l’aise face à cette situation et verrait d’un bon œil une éventuelle association entre la Russie et l’Union européenne. Dans l’intérêt de qui au fait ?

Aujourd’hui, la Russie exerce moins de pression à l’égard de l’Ukraine, en vantant néanmoins les mérites d’une union douanière, c’est-à-dire une zone de libre-échange, où la Russie serait à la baguette et dans laquelle on retrouve notamment la Biélorussie et le Kazakhstan. Cette proposition fait écho à l’accord d’association entre l’Ukraine et l’Union européenne. Si ce rapprochement est important, il ne faut pas pour autant céder à la politique du plus offrant entre la Russie et l’Union européenne. Ainsi, le 17 décembre 2013, la Russie a décidé d’investir près de 11 milliards d’Euros en Ukraine, sans contrepartie officielle, avec des promesses de distribution de gaz évidemment très intéressantes.

Si l’ouverture de l’Union européenne à l’Est reste souhaitable et même nécessaire, malgré le déplacement inéluctable du centre de gravité de l’Europe (mais c’est un autre sujet), tout comme elle doit l’être vers le Sud, elle ne doit pas se faire à n’importe quelle condition. Il convient tout d’abord de prévoir une base solide de réciprocité. Il faut aussi des interlocuteurs stables et fiables. L’absence de Ioulia Tymochenko est à déplorer, et plus encore la relative indifférence qui l’entoure. C’est dommage, car elle représente une opposition pro européenne crédible et intelligente.  

Il faut donc progresser dans ce rapprochement, et surtout l’approfondir pour qu’il en résulte un avenir prometteur.

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