lundi 1 avril 2013

Pour un vrai budget communautaire !


Il est impératif de prévoir un véritable budget communautaire (de 5% à 10% du PIB européen au lieu des 1% ou un peu plus actuel (25 fois moins que les Etats-Unis !) et alimenté essentiellement par les contributions nationales) afin de développer de véritables politiques communautaires, ambitieuses et solidaires, tout en préservant une autonomie des budgets nationaux. La garantie de l’Union, dans ces conditions, éviterait d’ailleurs la défaillance de tout Etat membre.


Ainsi, aujourd’hui, le budget européen répond à des exigences nationales au lieu de prendre en compte des nécessités européennes.

Le 8 février 2013, après 24 heures de négociations, l’Union européenne a trouvé péniblement un accord sur le budget 2014-2020, pour la première fois en baisse. Il s’agit donc bien d’un budget d’austérité (à peine 1% du PIB européen!).

Les politiques traditionnelles de l'UE (politique agricole commune et cohésion) ont été préservées, mais les ambitions initiales concernant les dépenses dites d'avenir (amélioration de la compétitivité, recherche, innovation, réseaux de communication, etc.), ont été revues à la baisse.

Une enveloppe de 960 milliards d'euros de crédits d'engagement a été prévue, en baisse de 3,4% par rapport au budget 2007-2013. Pour mémoire, l’Union prévoyait en 2012 un "pacte de croissance" de 120 milliards d'euros d'investissements. Nous sommes loin des ambitions affichées même si l'enveloppe consacrée aux politiques d'amélioration de la compétitivité et de soutien à la croissance et à l'emploi est augmentée de plus de 34 milliards d'euros, à 125,6 milliards. Néanmoins, la Commission européenne avait initialement proposé 164,3 milliards…

Les crédits de paiement ont été adoptés à hauteur de 908,4 milliards d’euros, donc inférieurs aux crédits d'engagement et sans préoccupation du déficit, ce qui semble encore moins sérieux. Bien entendu, chaque camp national fanfaronne encore avoir atteint ses objectifs. Néanmoins, le Parlement européen a pu faire entendre sa voix le 13 mars dernier en adoptant une résolution très critique de ce compromis, demandant notamment une augmentation des ressources propres et une révision à mi-parcours de ce cadre budgétaire.

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