jeudi 31 octobre 2013


L’exaspération des citoyens est à son comble. Les lycéens récemment, les diverses grèves suite aux suppressions d’emplois annoncées, la hausse des impôts etc… Et comment ne pas être exaspéré ? La politique fiscale est bien confiscatoire, et plus seulement à l’égard des classes moyennes, mais aussi pour les plus modestes. De quoi tuer dans l’œuf toute forme de velléité citoyenne. Et comment relancer la consommation avec de telles mesures ?
Quid des initiatives publiques pour susciter l’intérêt du citoyen à l’égard de la politique ? Elles sont bien rares et tellement « conformistes » que l’on a cette désagréable impression qu’elles sont placées sous contrôle.
Pas encore de mouvements structurés mais un mécontentement général qui risque de mener à l’abstention, au mieux, aux votes extrêmes, au pire. Les médias soulignent d’ailleurs que les syndicats ne sont pas les catalyseurs de ces mécontentements qui passeront, pour le moment, par les urnes.
Il est intéressant de relever que F. BAYROU déclare que nos « Institutions sont fortes » et « totalement mal adaptées à la situation du pays, comme on le voit : quand vous avez des majorités massives mais que le pays ne se reconnaît plus dans ces majorités, vous avez forcément des turbulences ». Eh oui ! La classe politique commencerait-elle à comprendre ? Permettons-nous d’en douter quand même. Néanmoins, il observe aussi avec justesse que le Front national dispose de deux députés alors qu’il se trouve avec 20% des voix.
En fait, le système est sclérosé, tant sur le plan politique que sur le plan économique. Il faut être inventif, sortir des sentiers balisés. Par exemple, le crowdfunding qui permet le financement participatif en collectant l’épargne des internautes pour réaliser des projets. Bien entendu, le gouvernement va finaliser un cadre juridique qui, souhaitons-le, n’anéantira pas ces belles initiatives. En effet, il pourrait bien plier sous la pression des banques qui pourraient voir, dans ces activités, une concurrence dans leurs activités de crédit.
Plus largement c’est la relation avec l’argent qui doit être repensée.
D’un côté, la formule pourtant classique selon laquelle il faut distinguer « l’être » de « l’avoir » est un point clé qu’il convient enfin d’intégrer. L’avoir préside à toute nos relations alors que l’être est délaissé. L’argent ne devrait pas être un sujet tabou mais il sert d’exutoire dans les rapports humains.
D’un autre côté, les règles doivent être redéfinies. Par exemple, il n’est pas supportable que la richesse soit concentrée entre les mains d’une minorité. Ce déséquilibre pesant est nécessairement source de conflits.
Responsabilité individuelle et collective sont donc essentielles. L’Union européenne, qui s’est illustrée dans les schémas innovants, doit jouer les premiers rôles dans les solutions à trouver, en prenant conscience que le citoyen est responsable et que l’Europe a une responsabilité collective. Comme toujours, le citoyen est force de proposition et la classe politique, dans son ensemble, l’écarte du processus décisionnel.

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