mercredi 16 octobre 2013


Le constat est aussi inquiétant qu’affligeant :

La percée du parti anti-européen en Allemagne, la poussée de l’extrême droite, ou en tout cas du nationalisme en tous genres, affiché ou à peine déguisé, en Autriche, en Finlande, en France, en Hongrie, en Suède, des europhobes en Grande-Bretagne…. Le nombre des eurosceptiques augmente. Inexorablement.

Il faut bien reconnaître que les gouvernements nationaux et les partis les plus importants se préoccupent davantage des scrutins nationaux que des élections européennes. Tout le contraire des partis anti-européens, comme le Front national, qui font des élections européennes une priorité. Mais chacun sait que ces élections sont favorables aux partis périphériques et à l’abstention.

Et puis l’austérité nourrit largement ce refus de l’Europe. Quant à la croissance, elle est certainement au plus bas depuis 1945.

Il faut dire l’Union se prête si facilement à la critique. Il est tellement facile de lui imputer tous les maux d’ordre social, économique, écologique… les dirigeants européens ont d’ailleurs vite fait de déplacer le débat vers Bruxelles, se dégageant de toute responsabilité en raison de la situation. Ou bien alors, autre manière de s’affranchir de toute responsabilité, les Etats se renvoient la faute, du sud au nord et du nord au sud de l’Europe.

Mais les partis politiques de tous les Etats européens ne sont pas exempts de critiques. On constate un manque de confiance criant envers eux, à droite comme à gauche, au sud comme au Nord de l’Europe.

Et c’est là que les politiques et les formules simplistes font leur œuvre, basées sur la peur et la colère. C’est ainsi que la campagne des élections européennes se fera sur le front de l’immigration. Tellement plus facile…

Attention pourtant à ne pas se retrouver avec une proportion inquiétante d’élus qui mettront à mal toute la construction européenne. L’Europe vaut mieux que ces débats nauséabonds. L’Europe, c’est aussi de nombreux sujets sur lesquels débattre, à tous les échelons, local, régional, national et européen, dont certains sont essentiels à notre avenir, tels que Ie transfert budgétaire entre pays ou la coordination des politiques budgétaires nationales en fonction d’un optimum européen préalablement défini.

Surtout ne pas se laisser tenter par ces discours simplistes rejetant la faute sur les autres ou réduisant à l’extrême les solutions à toutes les questions posées. Encore une fois, c’est au citoyen de décider et d’agir et surtout de ne pas se laisser manipuler.

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