La percée du
parti anti-européen en Allemagne, la poussée de l’extrême droite, ou en tout
cas du nationalisme en tous genres, affiché ou à peine déguisé, en Autriche, en
Finlande, en France, en Hongrie, en Suède, des europhobes en Grande-Bretagne….
Le nombre des eurosceptiques augmente. Inexorablement.
Il faut bien
reconnaître que les gouvernements nationaux et les partis les plus importants
se préoccupent davantage des scrutins nationaux que des élections européennes.
Tout le contraire des partis anti-européens, comme le Front national, qui font
des élections européennes une priorité. Mais chacun sait que ces élections sont
favorables aux partis périphériques et à l’abstention.
Et puis l’austérité nourrit largement ce
refus de l’Europe. Quant à la croissance, elle est certainement au plus bas
depuis 1945.
Il faut dire l’Union se prête si facilement
à la critique. Il est tellement facile de lui imputer tous les maux d’ordre social,
économique, écologique… les dirigeants européens ont d’ailleurs vite fait de
déplacer le débat vers Bruxelles, se dégageant de toute responsabilité en
raison de la situation. Ou bien alors, autre manière de s’affranchir de toute
responsabilité, les Etats se renvoient la faute, du sud au nord et du nord au
sud de l’Europe.
Mais les partis politiques de tous les
Etats européens ne sont pas exempts de critiques. On constate un manque de
confiance criant envers eux, à droite comme à gauche, au sud comme au Nord de l’Europe.
Et c’est là que les politiques et les formules
simplistes font leur œuvre, basées sur la peur et la colère. C’est ainsi que la
campagne des élections européennes se fera sur le front de l’immigration. Tellement
plus facile…
Attention pourtant à ne pas se retrouver avec une proportion
inquiétante d’élus qui mettront à mal toute la construction européenne. L’Europe
vaut mieux que ces débats nauséabonds. L’Europe, c’est aussi de nombreux sujets
sur lesquels débattre, à tous les échelons, local, régional, national et
européen, dont certains sont essentiels à notre avenir, tels que Ie transfert
budgétaire entre pays ou la coordination des politiques budgétaires nationales
en fonction d’un optimum européen préalablement défini.
Surtout ne pas se laisser tenter par ces
discours simplistes rejetant la faute sur les autres ou réduisant à l’extrême
les solutions à toutes les questions posées. Encore une fois, c’est au citoyen
de décider et d’agir et surtout de ne pas se laisser manipuler.
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